♪ C'est une belle journée qui... ♫ [Libre]

Le temps était plutôt clément pour un samedi matin. Je venais de revenir à mon immeuble. J'étais parti récupérer mon Pick-up au garage. J'avais eu la révision à faire et le patron du garage m'avait appelé sur mon portable pour me dire que c'était prêt. Une journée sans ma voiture ne m'avait pas trop gêné.

Il faut dire que je loge dans le quartier où je travaille donc hier, vendredi, j'avais pu me rendre à ma librairie à pied.

"Mince." fis-je en voyant que je ne trouvais plus les clefs de l'immeuble.

Personne n'était en vue de sortir ou rentrer dans le même immeuble que moi et je ne me voyais pas sonner à mon appartement sachant que j'étais dehors et que le logement était vide. Qui m'aurait donc ouvert ?

"Heureusement que j'ai pris ma journée..." pensais-je.

Je cherchais dans les poches de ma veste et trouvais mon trousseau de clefs là où j'avais du le laisser en partant de chez moi. Je n'allais pas être à la rue.

"M***de !!" fis-je un peu trop haut.

La rue n'était pas déserte mais pas encore bondée de monde. Les rares passants qui m'avaient entendus me regardaient d'un drôle d'air puis continuaient leur route.

"Bon. Retour à la boutique..." soupirais-je tout bas.

J'avais carrément oublié de mettre un papier pour prévenir que la boutique sera fermée exceptionnellement ce samedi toute la journée. Il y avait bien l'incontournable panneau "Closed" accroché derrière la vitre de la porte d'entrée mais celui-ci n'indiquait pas quand je rouvrirais.

J'allais faire demi-tour quand je reçus un coup  de téléphone. Qui pouvais m'appeler à cette heure-ci ?

"Allo ?"

"Troy ça va chéri ?"

C'était ma mère qui me téléphonait pour me dire que nous ferions un repas dimanche prochain avec ma sœur et que ma présence était fortement obligatoire. Je m'en réjouis d'avance. Cela faisait un moment que je n'avais pas vu ma petite sœur qui étudiait à l'université d'Oxtown. Et puis un repas de sa mère chérie ne pouvais pas se refuser. J'étais un vrai ventre sur patte façon de parler.

J'allais partir quand je sentis que je bousculais une personne. J'étais toujours occupé au téléphone alors je n'avais pas la tête à faire attention aux autres passants.

"Je viendrais ne t'en fais pas. Je dois raccrocher."

Mon téléphone dans la poche interne de ma veste, je levais la tête pour voir qui avais-je heurté.